30.7.15

Charlatanisme et ego

Loin du discours du fondateur de l'aïkido et de sa philosophie finale, bien des enseignants (et parfois de prétendus maîtres) axent leurs démonstrations sur l'aspect destructeur ou un désir viscéral de vaincre.
Malgré leurs discours prétendument zen, leurs prestations dénotent un besoin d'affirmer leur ego, surtout lorsqu'ils se trouvent face à des élèves incrédules ou possédant naturellement une certaine densité (kokyu). Il n'est pas rare alors qu'ils blessent leur partenaire, histoire de montrer qui est le patron. Les exemples ne sont pas rares, y compris lors de stages dont il est interdit de prononcer le nom...
C'est encore plus choquant quand les dégâts se font sur une partenaire féminine, ce qui s'est vu aussi.
A l'inverse, de nombreux enseignants ne possédant qu'un niveau médiocre (malgré leurs titres ou prétendus "diplômes"), ne parviennent à convaincre de leur efficacité qu'en se retranchant derrière les théories qu'ils ne savent même pas mettre en pratique, voir en faisant tout le contraire. 
Généralement ces gens là désignent pour leurs démonstrations des assistants ou des élèves dont ils sont certains qu'ils rentreront dans leurs jeux soit par le fait hiérarchique, soit par crainte de ne pas décevoir, soit par soumission imbécile.
Ces microcosmes que constituent les dojos ne sont en fait que les reflets de nos sociétés où l'on trouve le meilleur et le pire.
Comme dans tout art fut il martial, à moins d'avoir à faire à des experts il est aisé de tromper ou d'usurper.
Dans l'univers de l'aïkido aussi il y a beaucoup de charlatans.  

14.7.15

Ecoles tradtionnelles ou sectes déguisées ?

Certaines écoles d'aïkido revendiquant le label "traditionnel" annoncent haut et fort qu'elles ne sont pas des sectes. Pour certaines c'est à la fois vrai (elles veulent éviter de se mettre en infraction) et faux parce que leur fonctionnement ne rappelle que trop celui de bien des sectes.
Le maître détenteur du savoir  se défend bec et ongles de s'apparenter à un "gourou", pourtant ses proches disciples le considèrent bien ainsi. Ils lui sont à un tel point asservis que bon nombre d'entre eux ne pensent même plus par eux-mêmes et qu'en bons soldats zélés ils sont prêts à couper les têtes qui dépassent, même quand personne ne leur a rien demandé. Ils sont des personnages dangereux qui nuisent à l'image de leur maître-professeur, mais aussi et surtout qui annihilent les qualités individuelles des élèves en faisant d'eux des clones tout autant asservis qu'eux.
Le fonctionnement "pyramidal" s'apparente lui aussi à celui des sectes.
Bien sur il est mis en avant que chacun est libre de rester ou de partir, ce refrain est bien connu. Evidemment, de nos jours ça ferait un peu désordre d'enfermer physiquement des membres et ça serait un peu voyant. Mais il existe mille autres façons d'attacher des individus à une structure.
Lobotomisation, promesses de promotions, diplômes pompeux (mais reconnus de leurs seuls membres), éloges flatteuses, discours du genre "sans ton maître point de salut", etc., etc.
Tout au long de l'appartenance à la secte-école, la prétendue hiérarchie teste en permanence pour détecter les éventuelles "infidélités" en privant les pratiquants de toute liberté. De temps en temps on vous fait croire que vous pourriez appartenir au sérail en vous confiant des tâches bidon et sans aucun intérêt mais sensées flatter votre ego, le but étant en fait de renforcer votre dépendance.
Toujours l'histoire de la carotte et du bâton, sauf que ça ne fonctionne pas avec tout le monde et là c'est le massacre : les pratiquants sortant du lot qui ne se laissent pas museler finissent par être mis au banc, subissent des pressions et finalement stagnent au niveau de leur grade. Même si celui-ci n'est que symbolique il apparaît parfois de flagrantes distorsions entre le niveau réel de maîtrise de la discipline et le grade qui a été décerné.


Quand on compare les niveaux généraux des pratiquants de certains écoles ainsi que ceux de fédérations, on constate une érosion quasi permanente au fil des années.
Les critères d'évolution au niveau des grades n'a plus rien à voir avec l'aïkido tel que conçu à l'origine. 
Il faut aujourd'hui faire du chiffre, de l'effectif et du fric.
On peut se poser la question de savoir à qui profitent ces critères.