21.12.13

Nos sites web, des anti clônes

La plupart des sites web gérés par les clubs d'aïkido sont destinés à faire connaître sommairement la discipline à de potentiels pratiquants de leur région et indiquent leurs coordonnées.
Les contenus se ressemblent tous et les jolis slogans sont inlassablement reproduits, même s'ils sont plus ou moins remaniés à la sauce de chaque webmaster.
"Les fédérations" ne font guère preuve de plus d'originalité et s'inscrivent dans les mêmes lignes. 
Il nous a paru à nous, naturel de mentionner sur nos pages ce qu'on ne trouvait pas ailleurs : nos particularités liées à notre approche traditionnelle et la description de tout ce qui en découle. Par économie (inutile de refaire la roue) on a inséré de nombreux liens menant à des pages pouvant servir de références à nos propres recherches ainsi qu'à tout pratiquant désireux de se rapprocher d'un aïkido tel qu'il a été conçu.
http://aikido.k.free.fr/ - http://aikido.montlucon.free.fr/ - http://aikido.premilhat.free.fr/ et bientôt : http://aikido.tradition.free.fr

Un bon exemple de détermination...

Un jeune adulte vient de s'inscrire à notre dojo (2 salles sur 2 communes) "malgré" la distance de son lieu d'habitation (50 km - 1 h de route). Une preuve de plus (s'il en était encore besoin) qu'il existe des pratiquants guidés par leur choix et non uniquement par une séduisante proximité.
Dans les grandes agglomérations, compte-tenu des difficultés pour se déplacer il est courant de mettre une heure (voir plus) pour se rendre à une activité. En province c'est moins banal et ça mérite d'être salué.
La témérité est une qualité qu'il est utile de posséder en aïkido car c'est un art aux infinies facettes, que seul un long investissement est susceptible de faire découvrir.

10.12.13

Appendre l'art de l'aïkido ou seulement des techniques ?

"Pratiquer des mouvements d'aïkido comme un robot n'a jamais produit des aïkidokas" (Alain Peyrache shihan). C'est pourquoi nous avons fait le choix d'étudier dans un cadre traditionnel et non dans un club de fédération sportive où le plus souvent, l'enseignement est axé sur l'apprentissage de techniques.

Le fondateur de l'aïkido (Ueshiba Morihei) énonçait :
"La technique naît de la situation que l’on nous impose ou que l’on a su créer" et
"En fin de compte, vous devez oublier la technique. Plus vous progressez, moins les techniques importent".

Apprendre une technique est à la portée de tout le monde. Savoir l'utiliser d'une façon judicieuse et au moment opportun est le fruit d'un travail infiniment plus long mais tellement plus authentique et valorisant !
Bien des clubs, formatés par leur fédération, ne savent qu'enseigner des techniques en faisant croire à leurs pratiquants qu'ils maîtriseront les situations. Cela les flatte et aveuglés par leur ego, beaucoup finissent par en être convaincus alors que la réalité est toute autre.

Un pratiquant a donc le choix entre :
- le long et patient apprentissage d'un art martial transmis dans un dojo traditionnel et
- une gestuelle basée sur des techniques faciles à acquérir dans un club sportif. Dans ce cas n'importe quelle discipline martiale peut convenir puisque toutes les techniques se ressemblent (hakkoryu, self-défense, jiujutsu, hapkido, aïkibudo, ryu-bidules, etc.).  http://aikido.premilhat.free.fr/ - http://aikido.montlucon.free.fr

9.12.13

Quand un pratiquant se trompe de discipline...

Réflexions nées de ce qu'on peut entendre ou lire autour de l'aïkido...
Certains souhaitant apprendre un sport de combat se dirigent par erreur vers l'aïkido.
En plus de vouloir dominer en rétamant un éventuel agresseur (à partir de quel degré d'agressivité ?) tels des gladiateurs ils ont en tête de devenir LE plus fort, LE plus rapide, LE plus rusé ou LE plus vicelard et s'imaginent pouvoir dissimuler leur ego.

Il n'est pas rare que leur démarche soit née d'un complexe physique ou d'une autre frustration.
Souvent abreuvés de films d'actions ou de jeux vidéos où le gentil - mais faible - triomphe du puissant méchant, leur imaginaire les a conduit à penser qu'eux aussi possèderaient un jour ce sésame qui fera d'eux définitivement un absolu Vainqueur.

Ne sachant pas vraiment ce qu'ils veulent et encore moins comment y parvenir, ils sont en doute permanent sur les tatamis, ils éprouvent le besoin répété de remettre en cause l'enseignement de tout principe ou technique et voudraient secrètement adapter la discipline à leurs propres désirs (fantasme de David et Goliath).
Au manque de sincérité (acte volontaire) s'ajoute pour eux la difficulté réelle de s'adapter à un mode de pensée que l'on ne trouve que rarement dans notre société occidentale : la non opposition plutôt que la confrontation, l'unité et non la dualité.
Cela se traduit par des blocages divers, aussi bien physiques que comportementaux et facilement identifiables : attaques retenues ou au contraire saisies fermes tendant aux verrouillages, attitudes corporelles significatives (épaules rentrées, bras tendus, déport du buste vers l'avant, parades enfantines), tricheries permanentes visant à piéger les partenaires, etc. ; autant d'attitudes incompatibles avec une démarche martiale et reflets d'un esprit trouble.

Ces élèves sont-ils inaptes à recevoir un enseignement et en particulier celui de l'art de l'aïkido ou bien leur faut-il plus de temps que la moyenne raisonnable, pour comprendre ce qu'est la discipline ?
Peut émerger dans un dojo un effet pervers car de tels pratiquants peuvent finir par détériorer le contenu des cours en propageant leurs doutes personnels à d'autres débutants en phase de tâtonnements.

La solution facile serait d'envoyer au tapis (au propre comme au figuré), mais elle serait destructrice et à l'opposé du but de l'aïkido et de ses concepts.
Une 2e solution consistant à renvoyer du dojo peut également poser souci car les autres pratiquants débutants pourraient ne pas en appréhender le motif et juger sectaire la décision.
En outre, le but d'un professeur est de faire progresser TOUS ses élèves en leur donnant les outils appropriés et en essayant de n'exclure personne. Procurer la confiance en soi est l'un de ces outils.
Par contre donner confiance en soi à quelqu'un qui agit à l'encontre des principes de l'aïkido serait un non sens et une erreur grossière.

Accepter la présence d'éléments qui en vérité ne sont pas faits pour l'aïkido présente donc un risque pour un dojo.
De telles circonstances mettent à l'épreuve l'autorité du professeur, que ce type d'élève n'hésitera pas à taxer d'autoritarisme s'il juge être recadré contre son goût.
Au moindre des maux il conviendra donc de se séparer de ces pseudo aïkidokas et si possible "en douceur".



4.12.13

Aïkido, harmonie et message d'amour universel...

Peu de pratiquants aujourd'hui adhèrent au message d'harmonie, de paix ou d'amour universel que Ueshiba Morihei prônait dans la dernière partie de sa vie.
Personne n'a suivi la trajectoire mystique qui lui est propre et peu de gens s'inscrivent à un cours d'aïkido avec un objectif transcendantal ou un niverna de bienêtre intellectuel.
Les gens sont de plus en plus matérialistes et pragmatiques, pour ne pas dire en majorité consuméristes.
Ce n'était pas le cas il y a une quarantaine d'années, quand la discipline était encore peu répandue et quasiment "confidentielle".
Certains aïkidokas à cette époque étaient en recherche de ce fameux sésame sensé apporter des réponses philosophiques qu'on ne trouvait pas ailleurs.
Le message qui était véhiculé était peu accessible mais tout le monde pensait en comprendre un jour le sens.
Au fil du temps, on a pu se rendre compte que la philosophie de l'aïkido était de plus en plus en décalage avec les réalités quotidiennes et le message de paix et d'amour universel est passé à la trappe avant même d'avoir pu être déchiffré et réellement transmis.
Subsiste aujourd'hui un succédané d'harmonie, d'ailleurs souvent mis à mal quand on se brule aux coulissent de l'univers aïkido.  

On nous bassine à toute occasion qu'on n'ait pas dans une société de bisounours, mais ça tout le monde le sait. Un aïkidoka n'est pas forcément un doux rêveur utopiste, qu'il soit jeune ou ancien.
Par contre on peut souvent constater qu'ils ont des gouts artistiques ou affectionnent d'autres arts (musique, peinture, photographie...) quand ils n'exercent pas un métier artisanal dont un certain don est parfois à l'origine.
Bref il n'est pas rare de les entendre dire qu'ils aiment ce qui est beau, quand bien même s'agirait il seulement d'un principe ou sa représentation mentale.
De là à penser qu'ils sont aussi attirés par les mouvements harmonieux de l'aïkido il n'y a qu'un pas.
Evidemment l'aïkido ne se résume pas à cela mais on ne peut contester qu'une technique parfaite revêt un aspect presque magique au vu d'un l'observateur : pas de heurt et des gestes en cercle ou en spirale produisent une impression d'aisance, tout en se concluant "en douceur" malgré le contexte conflictuel ou présumé martial.  
Pour une discipline ayant ses origines dans des arts de guerre c'est quand même pas banal d'avoir évoluer ainsi.

En ce qui concerne le message angélique il n'en reste plus grand chose mais de toute façon ça n'est plus porteur.