15.3.10

L’aïkido n’est pas un sport

L’aïkido n’est pas un sport mais à force de le répéter il s’avère néanmoins que quelques précisions s'imposent.
Tout le monde peut pratiquer l’aïkido pourvu qu’il soit en bonne santé, ce qui est établi par le certificat médical de non contre-indication, du reste imposé par la législation.

Même une personne considérée comme « handicapée » peut donc pratiquer l’aïkido, tout dépendant évidemment de la nature du handicap.

La recherche de la "performance physique" n’est pas le but de l’aïkido.

Mais chaque aïkidoka est libre de doser sa pratique et de décider du rythme qu’il souhaite (tout en respectant ses limites).

Cela permet à chacun de trouver ce qu’il recherche sur le plan physique si tel est le cas, tout en veillant à ne pas nuire à la synergie du dojo.

Biensûr il convient aussi de tenir compte de sa morphologie et de son âge.

Compte-tenu que tous les niveaux travaillent ensemble (à Bezons), cela permet de nombreuses options.

Le fait qu’il n’y ait pas de compétitions en aïkido ne signifie pas qu’on ne peut progresser sur le plan physique : il y a possibilité de repousser ses performances, tout comme dans les autres activités et il peut être intéressant, pour soi, d’avoir une idée sur ses propres limites.

Pourquoi un alpiniste est-il poussé à grimper toujours plus haut ?

Pourquoi un cycliste ou un coureur mesure t-il ses temps ? etc.
C'est du même ordre.
L’important ne se situe pas dans la compétition "avec l’autre" mais bien dans le progrès réalisé sur soi, pour soi-même.

Notre dojo n’impose pas un aïkido "sportif" car nous considérons que c’est avant tout un art martial traditionnel.

Cette notion renforce l’ouverture de notre dojo à tous.



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12.3.10

Terminologie - Sports d'opposition et Aïkido

Le concept même de l’aïkido ne peut admettre de se voir assimilé aux disciplines martiales et sports de combat, tous définis comme sports d’opposition.
L’aïkido est unique dans son approche puisqu’il n’y a pas de combat.

Sur le plan de la réflexion philosophique nous nous trouvons aux antipodes de la notion d’opposition, qui lasse aussi dans tous les actes quotidiens.
On nous martèle 24h sur 24 qu’il faut être le plus fort, le plus rapide, le plus musclé, le plus beau (belle), le plus riche, le plus malin, le meilleur, etc.
Ne peut-on « seulement » s’efforcer d’être meilleur ?
C’est ce que propose l’aïkido.
Notre pratique en aïkido est basée sur la réalisation de soi et l’unité et non sur la dualité.
Ce travail vise à s’améliorer soi même et non à corriger les autres.
On tient donc bien à notre différence qui est loin d’être une coquetterie mais la base de notre discipline qui se voudrait universelle et humaniste.

Un grand maître d’aïkido a écrit :
«L’aïki (et non l’aïkido) est l’origine de tous les arts martiaux. C’est ce qu’a voulu exprimer le fondateur de l’aïkido lorsqu’il nomma son art takemusuaïki.
Précisons bien que l’aspect primordial de l’aïki ne signifie pas que l’aïkido soit le meilleur des arts martiaux mais qu’il est seulement une voie vers l’aïki ».
« …l’aïki n’est pas propre au budo mais concerne toutes les activités humaines. Que l’on applique le principe de l’aïkido aux événements et on les comprendra mieux….Ce principe s’applique à la vie quotidienne, aux relations sociales, à la science moderne. »
« Comparez  et voyez ….mais attention il ne s’agit pas de copier les autres arts ou d’en faire un mélange !… »