3.8.09

Règles de base et Etiquette d'un dojo traditionnel d'Aïkido

Comme dans toute discipline, mais particulièrement en aïkido puisqu’il est art, martial, traditionnel et japonais, il convient de respecter les règles qui l’ont vu naître sous peine de le voir disparaître.
Ces règles sont regroupées sous le terme « d’étiquette » et « de bases ».
Lorsqu’on veut s’inscrire dans un dojo d’aïkido, cela implique d’accepter ces règles faute de quoi il faut aller faire autre chose que de l’aïkido.
On ne peut feindre d’accepter une partie des règles afin de tirer profit d’une partie de l’enseignement et rejeter certains aspects qui ne plaisent pas.
L’aïkido est un tout, au demeurant d’origine orientale, et ses origines remontent à plus d’un siècle…
Personne de sérieux n’aurait l’idée saugrenue de réinventer la roue.
Parmi les règles d’étiquette figure la notion de « nichi jo no taïdo » que l’on peut traduire par « attitude et comportement d’un aïkidoka dans la vie quotidienne ».

En effet à quoi servirait d’étudier l’aïkido, qui est aussi un art de vivre et une philosophie, si l’on se comportait à l’opposé de ce qui est enseigné dès qu’on a quitté le périmètre physique du dojo (généralement situé dans un gymnase).
La toute première règle, du reste évidente quelque soit la discipline pratiquée, est le respect du professeur et de la discipline, qui doit commencer par la plus élémentaire courtoisie.

On ne peut pas manifester un semblant de respect à l’intérieur du dojo et agir complètement différemment dans des actes liés à la vie du dojo (ou du club) sous prétexte qu’ils ne se situent plus dans le contexte physique du gymnase.
"Dans un dojo chacun doit connaître sa place exacte. Pour chaque être, connaître sa place, c'est se connaître soi-même.
Par le respect de cette règle, l'homme peut s'élever.
Il y a une hiérarchie naturelle dans tous les domaines : famille, armée, religions, etc. et bien sur dans le monde du budo : maître, disciple, sempaï, kohaï, dohaï, hauts gradés, débutants, âgés et jeunes…
L'étiquette consiste à déterminer, cas par cas, le juste équilibre.
L'observation de ces règles est la condition de l'équilibre et de la survie des sociétés"
...et les tricheurs sont rapidement identifiés.

Il n’est pas acceptable de la part d’un aïkidoka, pas plus d’ailleurs que d’un membre de club associatif :
- qu’il passe son temps à saper l’enseignement du professeur par des délires exprimés par messagerie électronique ou téléphone auprès des autres élèves et alors même que les cours n’ont plus lieu en raison des congés d’été (par exemple).
- qu’il désavoue la gestion de son dojo
- qu’il remette en cause les orientations de son enseignement
- qu’il remette en cause sa méthode pédagogique
- qu’il emploie des termes à caractère diffamant et/ou dilatoire
- qu’il remette systématiquement en cause le fonctionnement et le concept traditionnels du dojo
- qu’il veuille transformer le dojo en club sportif, en totale opposition avec l’aïkido.
- qu’il veuille imposer à l’ensemble (y compris le prof) ses visions personnelles en prétextant qu’elles sont issues d’une réflexion « démocratique » alors que personne n’a jamais exprimé et encore moins confirmé ses arguties.
- qu’il s’oppose à toute réunion proposée dans le cadre d’un dojo traditionnel (incluant libres réflexions et convivialité) ainsi qu’à l’utilisation d’un « forum » créé sur Internet par le responsable du dojo (non sans prise de risques), outil dédié à la libre expression de chacun...
- qu’il tente de mettre en place une soit disant hiérarchie décisionnelle en contradiction avec la conception d’un dojo composé d’uchi deshi, sempaï, kohaï...
- qu’il invective son professeur afin qu’il suive une formation en bureautique (!)
- qu’il veuille se créer un pouvoir de décisions et autres prérogatives sous couvert de son interprétation personnelle du terme « président d’association », alors qu'il n'est en fait "que" "co-président de section" d’association sportive « multisports » et que le contenu de sa tâche avait été préalablement défini comme étant uniquement de représenter sa section au sein de l'association et auprès des différentes instances municipales).
- qu'il se soit attribué un monopole de contacts extérieurs en tentant d'écarter tout autre membre du dojo, y compris
le professeur son responsable.
- qu’il entreprenne des démarches engageant le dojo sans même en avoir informé le professeur et l’ensemble des membres, et encore moins fait participé qui que ce soit dans ses projets personnels, non représentatifs de ceux du dojo et en opposition totale d'une démarche consensuelle qui a toujours guidé notre dojo.
- qu’il s’octroie des titres et/ou qu’il usurpe la fonction du professeur alors qu’il n’a que très peu d’expérience dans la discipline (par exemple à peine 2 ans, c’est pratiquement zéro eu égard à la complexité de l’aïkido qui se veut « discipline de toute une vie ») et qu’il est fermé à toute culture orientale, berceau de l’aïkido.
- qu’il invente et publie des scénarios qui décrivent son professeur sous des traits de personnages particulièrement antipathiques et insultants, évoquant pêle-mêle des épisodes d’Histoire tragique espagnole, le management moderne, les associations sportives…

- qu’il utilise pour cela un ton et des termes ironiques voir sarcastiques particulièrement irrespectueux se situant au niveau des égouts et incitant au "lynchage" du responsable du dojo. En employant "la 3e personne" il fait du reste preuve d'une particulière lâcheté.
- qu’il manifeste une attitude et un comportement visant à créer conflits et dysharmonies
- qu’il conteste pendant les cours et même et surtout en dehors des cours "l’autorité" du professeur
- qu’il veuille transformer en débats toutes décisions du professeur (!)
- qu’il réclame communication des codes d’accès aux différents sites Web du dojo alors qu’il n’a aucune compétence technique pour en gérer les pages et encore moins les connaissances pour en gérer les contenus (fantasme d’en contrôler les substances ?)
- qu’il demande
(afin d’en revendiquer la paternité ?) la dépersonnalisation (donc l’anonymat) des médias réalisés par le responsable du dojo et mis en ligne gratuitement afin de promouvoir l’aïkido, le dojo et l'association.
- qu’il tente d’introduire en permanence des notions technocratiques incompatibles avec un art traditionnel.
- qu’il perturbe fréquemment les cours et l’attention des élèves, par des commentaires ou "plaisanteries" déplacés alors que le professeur est en train d’expliquer.
- qu’il témoigne d’un grossier manque de tact lors de la publication d’un article dans la revue de l’association.

- qu’il se substitue fréquemment au professeur présent alors qu’il n’en a nullement été mandaté, faisant ainsi « un cours dans le cours », que ses compétences ne le lui permettent absolument pas et alors que c’est totalement contraire à l’étiquette.
- qu’il encourage (pour ne pas dire harcèle) un groupe d’élèves choisis par lui, à le suivre dans ses délires, voulant créer par là des doutes puis une scission destructrice au sein du dojo ainsi qu'une dégradation de l'ambiance, qui a toujours été jusqu'à ce jour excellente et conviviale.
- par là, qu’il s’acharne à détruire la bonne image du dojo, acquise au fil de ses 11 années d’existence. Cette image a du reste été renforcée dernièrement du fait de la participation du dojo à plusieurs manifestations populaires à succès tant dans la ville qu’à l’intérieur d’établissement scolaire.

En conclusion il n’échappera à personne - même ne connaissant rien à l’univers de l’aïkido - que la présence d’un tel personnage (le terme d'aïkidoka devenant impropre) manifestant autant « d’erreurs » (de perversités serait plus approprié) ne pourrait être accepté dans un club et encore moins dans un dojo d'aïkido, même et surtout s’il n’était que membre non pratiquant ce qui serait un comble et hérésie.

Si l’on se réfère aux 7 plis du hakama représentant les vertus du budo, son port est inapproprié pour des personnages affichant un tel profil !

On peut aussi s’interroger sur les véritables motivations de quelqu’un qui persisterait à s’incruster dans un club après avoir formulé autant de griefs envers son professeur et son dojo, d’autant plus quand on sait qu’il y a pléthores de clubs d’aïkido dans les environs...

Un aïkidoka doit étudier et pratiquer en s'efforçant de créer une ambiance harmonieuse car
un dojo doit être un espace privilégié où aucun conflit ne saurait être toléré, pas plus que dans les prolongements entraînés par la gestion du dojo.

C’est aux antipodes des intrigues que certains voudraient infliger à la communauté et dont personne n’a que faire et c’est aussi le chemin le plus sûr pour conduire à l’auto bannissement ; chacun est libre de scier la branche sur laquelle on est assis, mais quelle stupidité et quel gâchis !

Chacun est libre de partir s'il n'est pas d'accord.
Il y a les gens avec qui on peut partager et d'autres avec qui on n'a rien à faire.


Rappel :
Extraits du « Règlement Intérieur » de notre club
(dojo et événements s’y rapportant)


« En signant la fiche d'inscription annuelle, on s'engage à adhérer à l'ensemble du présent règlement.
Il est complété par un ensemble de règles appelées "Etiquette" liées à notre discipline. »

« Le non respect du règlement intérieur et/ou de « l’étiquette » expose à une exclusion temporaire ou définitive »

« …le Responsable du dojo peut prononcer l’exclusion définitive et immédiate de tout membre qui aurait manqué aux règles d’éthique relatives à la pratique de la discipline ou qui aurait eu un comportement, une attitude ou des propos déplacés … »

« art. 3 - Le dojo n'est pas un lieu où s'expriment les conflits personnels, mais un endroit où l'on trouve la possibilité de travailler de manière constructive afin de se bâtir soi-même. Toute personne troublant la sérénité du dojo sera priée de changer d'attitude ou de s'en aller. »

« art.10 - « …Il n'y a aucune place pour la contestation dans le dojo, bien que le pratiquant soit encouragé à développer sa propre vision...En cas de désaccord, le pratiquant garde l'entière liberté de partir. »

« art.32 - « …On ne perturbe pas le cours par des bavardages, c'est souvent inutile, même dans le cadre d'une explication : un geste juste suffit. »


1.8.09

Technocratie et Tradition

Cet article est destiné à celui qui rêverait d’imposer un système personnel technocratique dans un dojo traditionnel, car pour nous technocratie est antonyme de tradition.

(Références à des définitions issues de Wikipedia)

"Mon père, y voulait que j'fais des études, parce qu'y voulait que j'suis technocrate. Parce qu'y disait, technocrate, c'est une nouvelle race de feignant ! Mon père y disait, technocrate, c'est des mecs que quand tu leurs poses une question, une fois ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posé. Mon père y disait, les technocrates, si on leurs donnerait le Sahara, dans 5 ans faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs." (L'étudiant, Coluche)

Tradition : « la tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, de trans « à travers » et dare « donner », « faire passer à un autre, remettre »). Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir ».

Technocrate : du grec technè (technique) et kratos (
pouvoir).

1. Désigne une personne qui tire son pouvoir d'influence de la maîtrise de compétences techniques nécessaires à la décision politique.
2. Partisan de la technocratie. Personnage politique ou haut fonctionnaire qui agit, décide en fonction de données techniques ou économiques en tenant peu compte du facteur humain.

Comme le souligne Luc Rouban dans La fin des Technocrates ? " la définition du technocrate n'existe pas" dans la mesure où elle varie selon l'usage ou la fonction que l'on veut lui attribuer. Figure largement fantasmatique de l'ennemi de l'intérieur, le technocrate est rapidement devenu "l'antithèse du vrai pouvoir politique" (Rouban), tirant son influence de la maîtrise réelle ou supposée de connaissances techniques et non du suffrage universel. On lui reproche à la fois d'exercer un pouvoir illégitime, d'être lointain, indifférent, efficace mais impitoyable, ou dans une autre version,
inefficace et péremptoire.
La maîtrise des ressources techniques nécessaires à l’action politique confère à l'administration, et à certains de ses membres en particulier, un pouvoir d'influence sur les choix collectifs. Le pouvoir de la technique (technè - kratos) est donc bien réel ; reste à en délimiter les contours et l'intensité.
En résumé un technocrate « de club » n’aura jamais sa place dans un dojo d’aïkido traditionnel.